
par Jean-Marie Guillaume
Intervention au nom de la SMA lors de l’accueil de Justin Omare Inandjo comme curé des communautés de paroisses Saint François de Sales des Anciens Baillages de Lixheim et Saint Augustin Schoeffler de la Porte des Vosges.
Frères et sœurs, paroissiens des deux communautés de paroisses, c’est au nom de la Société des Missions Africaines que je prends la parole.
Le 30 juin 2001, j’étais à Lomé pour l’ordination sacerdotale de Justin qui avait lieu en l’église encore en construction de la paroisse Sainte Thérèse d’Adamavo/Avepozo, un quartier de Lomé confié peu de temps auparavant à la SMA. Mes fonctions ont fait que j’ai dû présenter Justin à l’archevêque de Lomé et lui demander de l’ordonner avec deux autres de ses confrères comme prêtre missionnaire pour la SMA. Justin est parti en mission jusqu’en Afrique du Sud. Aujourd’hui, il est missionnaire ici, dans le diocèse de Metz.
Ce n’est pas la première fois qu’un prêtre des Missions Africaines est nommé dans des paroisses qui forment actuellement les deux communautés de paroisses qui nous rassemblent, mais aujourd’hui c’est un prêtre venant du Togo, où un bon nombre de nos confrères de l’Est de la France ont contribué à l’évangélisation, qui est accueilli comme curé. C’est un honneur pour les Missions Africaines de pouvoir mettre un prêtre de plus au service du diocèse. Nous le remercions pour la confiance qu’il nous fait de pouvoir participer à son activité pastorale. Depuis plusieurs années, les fruits de la mission au loin nous reviennent et nous en rendons grâces.
Chaque changement de prêtre est une occasion de réjouissance, mais aussi le commencement d’une nouvelle aventure. Le Père Justin, vous aurez à le découvrir, à l’aimer, venant avec une culture différente, avec un passé missionnaire en Afrique du Sud, avec sa bonne volonté, sa foi, ses espérances. Lui-même aura aussi à vous découvrir, à vous aimer, à répondre à vos aspirations, à vous montrer le chemin de la foi, le chemin de Dieu. C’est une grande responsabilité.
Les textes de la liturgie de ce jour sont d’ailleurs tout un programme. Ils mettent Justin, comme nous tous, sur un cheminement de paix et de pardon, sur un chemin de miséricorde, condition de la vie chrétienne.
Lorsqu’on parle des Églises d’Afrique, de leur vitalité, de leur fécondité, on a souvent tendance à les comparer à nos propres Églises de France. Il vaut mieux éviter les comparaisons. Chaque pays, chaque Église, a sa propre structure, sa propre façon de faire. Elles sont aussi riches et aussi pauvres les unes que les autres ; elles sont différentes, mais complémentaires, chacune reçoit autant qu’elle apporte.
Justin sait qu’il peut compter sur votre bonne volonté, votre dévouement, votre coopération. La joie et la ferveur manifestées en ce jour sont signes de votre confiance et de votre bon accueil. Mais, la cérémonie terminée, il ne faut pas le laisser seul, et je voudrais reprendre une pensée du Pape François qui, un mercredi, parlait de la vie des prêtres en situation paroissiale. Il remerciait certaines communautés, et même des familles, d’être pour leurs prêtres des lieux d’accueil comme la maison de Béthanie, celle de Marthe, Marie et Lazare, était maison d’accueil pour Jésus.
Je vous souhaite beaucoup de joie dans votre cheminement paroissial. Je souhaite aussi beaucoup de joie, d’humilité, et de succès à Justin.