
par Manfred et Monique Reppert
Ne venant pas de Rome, je me permets d’être assez succinct. Le 7 février, nous étions réunis bien nombreux, membres titulaires et membres honoraires, autour de notre Supérieur Général, d’abord pour une messe, très belle et très priante, puis autour d’une table et d’un merveilleux baekeofe. Merci, les cuisinières !
Nous avons découvert en notre Supérieur Général un homme simple, à l’écoute, motivé par la Mission et tout ce qui concerne l’Afrique. Nous lui avons remis un bulletin d’information de ce qui se fait pour le Togo par ici, dans notre coin de Moselle, par l’association humanitaire Novosi. A titre d’exemple : une pharmacie et un dispensaire à Maflo, des motos au service de l’éducation, un centre de formation à l’agriculture à Aledjo… Le Père n’arrêtait pas de l’éplucher.
Nous-mêmes, nous expérimentons en ce moment l’art d’être papy et mamy. Il est surprenant que souvent, sinon toujours, nous décevions les besoins de nos petits-enfants. Transposons cet « art » au niveau spirituel : notre Maître ne sait-il pas mieux que nous ce dont nous avons besoin ? Aussi voudrions-nous accorder une part plus grande à la Providence, et faire confiance.
Notre Société sma avance en âge, et les anciens doivent être soutenus, eux qui ont connu des réussites et des déboires, des joies et des souffrances. Leur connaissance de la vie n’est pas seulement fondée sur de beaux concepts ou de grandes théories. Nous constatons que, de plus en plus, on commence à privilégier l’être sur l’avoir. Une pensée toute spéciale à ceux qui sont aux premières lignes en Afrique et qui voient la lueur de l’espoir vaciller.
Nous aimerions leur offrir ces mots de Pierre Rabhi, ce philosophe pionnier de l’agriculture biologique qui a publié en 2008 Manifeste pour la terre et l’humanisme :
« L’intelligence humaine n’a pas de meilleure école que l’intelligence universelle qui l’a précédée et qui se manifeste dans la moindre petite plante, dans la diversité, la complexité, la continuité du vivant. »
Merci à tous ceux qui ont permis cette mémorable journée de rencontre à Haguenau : à marquer d’une pierre blanche et à refaire !
Ralliement mars – avril, n°2-2010