
L’année 87-88 avait été voulue par Jean-Paul II comme année mariale. Il avait souhaité que cela soit manifeste dans tous les pays du monde. Pour les postes vaticanes, le Père Woelffel a représenté l’Afrique.
C’était une œuvre longuement méditée sous l’influence de l’art traditionnel ashanti du Togo-Bénin. On peut lire dans sa Correspondance, en 1987 :
C’est avec un grand plaisir que je viens de recevoir votre mot avec une image qui m’est particulièrement chère : L’Annonciation. Pour moi, c’est comme l’injection intraveineuse d’une bonne dose de joie et de fierté. Pensez donc, mon nom et mon œuvre vont faire le tour du monde. Au fond, je n’en reviens pas qu’à Rome ils aient retenu des choses que je croyais vouées à l’oubli.
Le Père Eugène Woelffel avait depuis longtemps exploré la représentation de la maternité. C’était un sujet qu’il appréciait. L’art africain lui en offrait de nombreux exemples ; il lui proposait des lignes, des volumes et des expressions qui lui permettaient de revivifier les images du cycle de Marie.
De celles de l’Annonciation à l’apogée de la Nativité, il s’inspira de ces formes nouvelles pour des œuvres de toute sorte : timbre des postes vaticanes, dessins, peintures, tableaux de bois découpé…
Les Missions Africaines ont ouvert le 11 octobre une rétrospective de l’œuvre du Père Woelffel. Cette exposition itinérante, après avoir séjourné à Saint-Pierre, est à présent à Haguenau jusqu’en février 2010. Elle ira ensuite au Zinswald, puis à Marmoutier, et se terminera à Molsheim en fin d’année.
Nous avons édité un catalogue en couleurs des œuvres exposées. Réalisé par le Père Jacques Varoqui, il est disponible dans nos maisons au prix de 10 €.