
par Jean Founchot, Félix Lutz, René Soussia
A l’origine, la Mission, c’est Jésus-Christ. Il a été envoyé par son Père pour annoncer la Bonne Nouvelle du Royaume de Dieu et nous sauver. Durant presque 3 ans, Jésus appelle 12 de ses disciples et les prépare à le remplacer pour continuer son œuvre. Après sa résurrection, il leur confie cette mission : « Allez par le monde entier, proclamez l’évangile à toutes les créatures. Et moi, je suis avec vous jusqu’à la fin du monde. »
Les apôtres deviennent les témoins de sa résurrection et de la présence de Dieu dans notre monde. Ils ont pour tâche d’annoncer la Bonne Nouvelle à toute la création, et c’est à l’homme de choisir : « Celui qui croira sera sauvé. »
La mission, aujourd’hui comme hier, a plusieurs facettes qui se complètent.
Il faut annoncer la Bonne Nouvelle dans un langage que tout le monde puisse comprendre, ce qui suppose une longue préparation.
Il faut qu’elle imprègne la vie : on doit ressembler à Jésus, mettre en valeur les commandements.
Il faut recevoir le signe de notre appartenance à Dieu : le baptême fait de nous ses témoins.
Témoigner, c’est s’engager à inviter son prochain à devenir à son tour « enfant de Dieu ».
La mission commencée par Jésus dure encore aujourd’hui. C’est le même message, annoncé différemment avec les moyens modernes, un langage et des techniques nouveaux. Ce message engage les personnes à prendre des responsabilités dans l’Eglise ou à accueillir l’appel de Dieu, à devenir prêtre ou laïc missionnaire. Cela suppose la prière, le partage de l’évangile, voire de l’argent et le don de soi durant quelques années.
Tout chrétien conscient de sa responsabilité doit devenir l’apôtre de son milieu de vie et travailler à ce que le Royaume de Dieu grandisse autour de lui : lutter contre la pauvreté et l’exclusion, travailler à mettre la paix dans les cœurs, à plus de justice entre les peuples et les nations, lutter contre le gaspillage, partager les richesses individuelles et collectives, agir pour éviter de détruire notre planète, la protéger et la rendre plus belle.
Telle est la Mission aujourd’hui.
Jean FOUNCHOT
Pour moi, la mission commence devant ma propre porte. Les miens, ceux de ma famille, sont-ils encore croyants ? Vont-ils à la messe le dimanche ou en d’autres occasions ? Sont-ils engagés dans des communautés de paroisses, ou des œuvres chrétiennes ?... Car comment puis-je prétendre aimer mes frères lointains si je ne me préoccupe pas de ceux qui m’entourent ?
J’appartiens à l’Église catholique, c’est-à-dire universelle. Sous peine de trahir ma vocation de baptisé, je ne peux limiter ma prière, ma pensée et mon aide aux frontières de ma paroisse ou de mon diocèse. Nous devons étendre le royaume de Dieu jusqu’aux extrémités du monde : « Allez dans le monde entier. Prêchez l’évangile à toute créature. »
Il y a 50 ans, qui aurait imaginé qu’au XXe siècle nous aurions besoin, en Alsace-Moselle (et ailleurs), de prêtres africains et indiens qui usent de leur foi, de leur générosité et de leur conviction intérieure pour que notre attachement à l’Église puisse continuer ? Nous vivons dans une région du monde qui fut chrétienne et dont la culture et la civilisation relèvent de l’influence du christianisme. Mais si les apparences subsistent, la réalité est quelquefois tout autre. Aussi sommes-nous heureux de la présence de prêtres étrangers qui partagent avec nous le souci de révéler le véritable visage de l’Église.
Félix LUTZ
La Mission pour moi, aujourd’hui, c’est l’envoi du Christ qui se continue dans le monde actuel. C’est à la fois un message et une action.
Un message : l’annonce de la Bonne Nouvelle dans le langage actuel de chaque groupe humain. Par exemple la proclamation de l’Evangile de la Vie par Jean-Paul II dans les nations occidentales, face à une culture de mort, à l’aube du troisième millénaire.
Ce message est accompagné d’une action, qui le concrétise et l’authentifie. Par exemple, l’action de Mère Térésa à Calcutta.
Ces paroles et ces actes ont le même sens : Dieu aime les hommes au point de vouloir leur faire partager sa vie le plus possible.
René SOUSSIA